Qu’est-ce que les déchets de fabrication ?

On peut définir les déchets de fabrication comme tout matériau ou ressource mis au rebut ou non utilisé au cours du processus de fabrication. Parmi les exemples de déchets de fabrication, on peut citer les excédents de matières premières, les rebuts, les produits cassés ou défectueux, ainsi que l'énergie ou l'eau consommée lors de la production.

Ces types de déchets ont un impact négatif sur l'environnement et l'économie, et de nombreux fabricants s'engagent à réduire ou à éliminer les déchets afin d'améliorer l'efficacité et la durabilité.

Avec l'introduction de la production au plus juste, la perception de la gestion des déchets de production a considérablement évolué.

Les principes du Lean incarnent la philosophie d'élimination du gaspillage dans les processus de fabrication. La production au plus juste (Lean Manufacturing) exige de définir la valeur, puis de la catégoriser en deux types selon que le processus apporte ou non de la valeur à l'entreprise et aux clients. Ce processus permet d'identifier et de réduire systématiquement le gaspillage dans le processus de fabrication.

Dans le processus de production, les déchets solides proviennent principalement des activités industrielles, notamment la fabrication, la transformation et l'exploitation minière. Les déchets solides courants comprennent :  

-Métaux de récupération : tels que la ferraille, le cuivre, l'aluminium, etc., provenant généralement de l'usinage ou de la démolition de bâtiments.

-Déchets plastiques : chutes de plastique ou produits non conformes générés lors de la production.

-Déchets de papier et de carton : matériaux d’emballage ou sous-produits de l’industrie de l’imprimerie.

-Déchets de verre : déchets provenant de la production ou de l'utilisation de produits en verre.

-Déchets de caoutchouc : déchets générés par la fabrication de pneus ou d’autres produits en caoutchouc.

Les déchets solides industriels sont divers et peuvent être classés dans les catégories suivantes en fonction de leur source et de leurs propriétés :

Déchets de fusion : tels que les scories de haut fourneau et les scories d'acier, provenant des procédés de fusion des métaux.

Déchets chimiques : notamment les catalyseurs usés et les acides et bases usés, qui présentent un degré de danger élevé.

Déchets de construction : tels que des blocs de béton et des fragments de briques, provenant de la construction ou de la démolition de bâtiments.

Déchets électroniques : y compris les appareils électriques et les cartes de circuits imprimés mis au rebut, contenant des métaux précieux et des substances dangereuses.

Déchets textiles : tels que les chutes de tissu et les fibres usagées, provenant de l’industrie du vêtement ou du textile.

Les méthodes de traitement diffèrent selon le type de déchets solides industriels :

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Recyclage : Les métaux de récupération et les déchets plastiques peuvent être recyclés par tri et fusion.

Mise en décharge : Convient aux déchets inoffensifs mais difficiles à recycler, tels que les déchets de construction.

Incinération : Les déchets à fort pouvoir calorifique peuvent être incinérés pour produire de l'énergie, mais les émissions de gaz de combustion doivent être contrôlées.

Traitement chimique : Pour les déchets dangereux, tels que les résidus chimiques, un traitement de neutralisation ou de stabilisation est nécessaire.

Biodégradation : Les déchets organiques peuvent être transformés en engrais ou en biogaz par compostage ou fermentation anaérobie.

1. Définir des objectifs de gestion des déchets

Une fois que vous avez clairement identifié les déchets que vous produisez, l'étape suivante consiste à définir un objectif de gestion des déchets et à vous engager à l'atteindre. Rassurez-vous, ce ne sera pas du temps perdu.

Se fixer des objectifs permet à vous et à votre équipe de rester sur la bonne voie et d'évaluer les progrès de l'entreprise en matière de réduction des déchets. Par exemple, vous pourriez vous fixer comme objectif de réduire les déchets de 25 % le trimestre prochain. L'élaboration d'un plan permet de quantifier vos progrès vers la réalisation de cet objectif.

2. Réduire au minimum les stocks excédentaires et la surproduction

Les stocks excédentaires et la surproduction peuvent entraîner un gaspillage important de ressources en raison des coûts indirects.

Une solution efficace consiste à mettre en place un système de production à flux tiré, permettant de ne produire que ce qui est nécessaire. Ce système permet de se concentrer sur l'amélioration de l'efficacité du flux de travail.

3. Surveiller de près les stocks

Éliminer les stocks excédentaires peut s'avérer un objectif difficile à atteindre.

Vos processus de production peuvent nécessiter le maintien d'un certain niveau de stock. Dans ce cas, une gestion rigoureuse des stocks est essentielle. Un lot de produits périmés peut perturber l'ensemble de votre planning de production et retarder vos commandes.

4. Élaborer un plan de maintenance préventive

Les dysfonctionnements des machines en cours de production peuvent entraîner des retards inutiles et générer des coûts d'exploitation supplémentaires sous forme de réparations.

Comme le dit l'adage, mieux vaut prévenir que guérir. Par conséquent, l'élaboration d'un plan de maintenance préventive et la réalisation d'opérations de maintenance régulières permettent d'éviter les pannes de machines inattendues et de garantir la continuité des processus de production.

5. Optimiser l'atelier

Imaginez que vos employés en atelier ne soient pas au courant des demandes de modifications des clients.

Dans le pire des cas, le produit pourrait finir à la poubelle et il faudrait le refaire. Les systèmes de communication papier peuvent engendrer des erreurs et du gaspillage similaires. Imaginez un technicien devant parcourir l'atelier à la recherche des outils nécessaires à sa tâche.

6. Réduire les emballages

Repenser l'emballage et l'expédition des produits peut également réduire considérablement les déchets. En effet, le plastique a une durée de vie limitée, et réduire sa consommation présente des avantages importants pour votre entreprise et pour l'environnement.

Par exemple, à partir de l'iPhone 12, Apple a décidé de ne fournir qu'un câble de données avec l'iPhone, au lieu d'un adaptateur. Cette mesure a permis de réduire la taille des emballages des nouveaux iPhone. Cette décision controversée a considérablement diminué les déchets d'emballage, ce qui aurait permis à Apple d'accroître ses profits de 6,5 milliards de dollars.

7. Réaliser un audit professionnel des déchets

Un audit des déchets vous permet d'analyser votre flux de déchets et d'identifier différentes façons de le réduire.

Bien qu'il soit possible de réaliser un audit soi-même, un audit externe peut faciliter l'obtention d'une certification environnementale. Par conséquent, faire appel à un cabinet d'audit spécialisé dans la gestion des déchets peut constituer un investissement judicieux pour l'obtention de cette certification.

8. Investir dans des processus qui permettent une économie circulaire

Aujourd'hui, on observe une tendance croissante à concevoir des produits et des procédés respectueux de l'environnement, en privilégiant notamment la réutilisation, la réparation, la remise à neuf et le recyclage. Cela permet de prolonger la durée de vie de vos produits et de les réutiliser en fin de vie, évitant ainsi leur enfouissement dans les décharges.

Rapport sur les déchets :

Le gaspillage est également préjudiciable aux entreprises. Selon un rapport de 2022 intitulé « Des milliards de dollars perdus : le véritable coût du gaspillage dans la chaîne d'approvisionnement », en moyenne 8 % des stocks mondiaux (soit environ 163 milliards de dollars) sont détruits ou jetés chaque année. À titre d'exemple, près d'un tiers des consommateurs interrogés récemment exigent que les marques de produits alimentaires et de boissons fassent davantage pour protéger l'environnement, utiliser des emballages durables et améliorer la gestion des déchets.